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Le cervelet participe à l’appropriation par l’enfant d’apprentissages scolaires tels que le dessin, la lecture, l’écriture, les mathématiques et le sport. Il est, au moins dans les dix premières années de l’enfant, dans une phase de fort développement.  Il est donc essentiel d’accompagner dans ses acquisitions cet enfant  qui veut apprendre, de manière adaptée. Comment se manifeste la maladie au niveau des différents domaines d’activité scolaire ? 

En activités plastiques, dessin, écriture

Toute manipulation quelle qu’elle soit est perturbée par l’ensemble des symptômes cités plus haut. Les gestes, surtout les gestes fins et précis, sont maladroits. Les objets manipulés, en particulier s’ils sont de petite dimension sont lâchés, heurtés ou renversés. Se boutonner, boire, faire ses lacets, attacher sa fermeture éclair, par exemple, sont des gestes particulièrement délicats. Tous les gestes sont lents et décomposés. 
L’enchaînement harmonieux des différentes étapes nécessaires à la réalisation d’une action et la capacité à réaliser deux actions simultanément restent difficiles. Le trait au cours du dessin est irrégulier, voire tremblant et dépasse le cadre autorisé.
L’écriture est irrégulière dans le sens horizontal (espace entre les mots) et dans le sens vertical (amplitude du geste). Les lettres sont anormalement hautes avec des embardées. Les jambages sont démesurés et les traits dépassent les limites normalement imposées. Une mauvaise position des doigts, de la main, de l’avant-bras (certains gestes partant de l’épaule) peut majorer ces difficultés.

En lecture

Pour les mêmes raisons, lenteur, difficulté à enchaîner, mais aussi problèmes d’élocution et de phonation, retard dans l’initiation de la parole, l’expression orale en général et plus particulièrement la lecture peuvent s’avérer difficile.
 L’enfant atteint d’un syndrome cérébelleux peut également présenter des troubles de l’oculomotricité : hypermétrie ou dysmétrie oculaire, décomposition de la poursuite oculaire qui peuvent perturber l’acquisition de la lecture. 

En mathématiques

Le rôle du cervelet dans tout ce qui relève du domaine temporo-spatial, de la synchronisation et de la chronologie en général, de la mémoire et de l’exécution de consignes multiples et complexes permettront de comprendre les difficultés rencontrées en mathématiques.

Comment faciliter leur intégration ?

Nous avons pu constater que, pour la plupart, les enfants atteints de syndromes cérébelleux aiment apprendre et sont très volontaires. Malgré leurs difficultés, ils ont le souci de « bien faire » et de rendre un travail correctement exécuté. Ils sont souvent très sociables et pleins d’humour. 
Les enseignants, orthophonistes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens qui s’en occupent régulièrement, qualifient leurs rapports avec eux d’agréables et très gratifiants. Rarement opposants, coopérants et très demandeurs, ils ne reculent pas devant les efforts souvent très importants qui leur sont demandés.

Il est essentiel à nos yeux que les enseignants puissent se mettre en rapport et de manière régulière avec les différents rééducateurs afin de mieux établir, avec leur aide, le projet d’intégration. Ils pourront faciliter l’intégration de l’enfant au sein de l’école en favorisant, par exemple, la mise en place d’aides techniques (ordinateurs, claviers et souris adaptés, adaptation des locaux).